Tous les articles par Claire de Castellane

Actualités d’Elsa Grether

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Le disque French Resonance salué par la critique

Enregistré avec le pianiste François Dumont et paru chez Fuga Libera / Outhere, le CD est composé de deux sonates de Louis Vierne et Gabriel Pierné, animées selon la violoniste d’un « souffle passionné ». Deux pièces de Gabriel Fauré complètent le programme du disque.

Dans Artamag’, Jean-Charles Hoffelé relève l’interprétation virtuose et chantante de la violoniste en soulignant la difficulté des pièces, qui a fortement contribuée à leur mise à l’écart du répertoire traditionnel.

Le symbolisme et l’atmosphère lumineuse de la pièce de Pierné sont parfaitement compris par la violoniste : « […] Elsa Grether le dit de son violon intense, qui ne craint pas la virtuosité terrible d’une écriture complexe, ni d’ailleurs d’en outrepasser la beauté formelle pour y faire entrer des caractères, une tension, une fantaisie que le piano orchestral de François Dumont pare d’une sonorité pleine, si suggestive. »

D’un autre côté, la sonate de Vierne, plus sombre, plus romantique, permet à la violoniste d’exprimer une part plus émotionnelle de son archet et de sa personnalité : « Elsa Grether doit abandonner le jeu de haute fantaisie convoqué par Pierné pour animer ce vaste récitatif, comme ininterrompu malgré les quatre mouvements, où tout un kaléidoscope d’émotions se bouscule. L’archet parle sous ses doigts […]. »


Le disque, sorti le 3 novembre 2015 chez Fuga Libera / Outhere, est disponible sur tous les sites de téléchargement légaux : ItunesAmazon, Spotify, Qobuz, …
Enfin, la rédaction du journal Le Soir donne trois étoiles au disque, en saluant son originalité : « Enfin un récital de musique française pas comme les autres.», ainsi que la singularité de l’interprétation des musiciens.

Concert du Nouvel An d’Elsa Grether

Le dernier concert d’Elsa Grether, à l’occasion des festivités du Nouvel An, lui a permis de démontrer une fois de plus sa virtuosité avec l’Orchestre Symphonique de Mulhouse. Sa performance dans l’Introduction et rondo capriccioso op.28 de Camille Saint-Saëns a été particulièrement remarquée par plusieurs critiques.

concert du nouvel an


Aimez-vous Beethoven? Comment la musique contemporaine sauvera la musique classique

MusicoraLa violoniste se produira à Musicora le samedi 6 février 2016, dans le cadre du débat sur l’importance de la musique contemporaine dans le renouveau de la musique classique.
Heure et lieu : 11h30 à 12h15 au Studio 1 Intervenants : Bruno Ory-Lavollée, auteur de Aimez-vous Beethoven ? Eloge de la musique classique Nicolas Bacri, compositeur

A cette occasion la violoniste sera heureuse de vous rencontrer et se tient à votre disposition pour un rendez-vous.
claire@castel-production.com
09 72 37 17 27


folle journéeLa violoniste sera aussi présente les 4 et 5 février à La Folle Journée de Nantes avec son agent Claire de Castellane, et sera ravie de vous rencontrer à cette occasion. Vous pouvez prendre rendez-vous ici.

 

Critique élogieuse du disque French Resonance par Jean-Charles Hoffelé dans Artalinna

Pourquoi la Sonate en ré mineur de Gabriel Pierné figure-t-elle si peu aux répertoires des violonistes ? Ecrite alors que le XXe siècle commençait, crée par Jacques Thibaud le 23 avril 1901, ce poème en trois mouvements déploie des atmosphères prégnantes, et exige de l’archet une longueur infinie où peuvent se déployer les volutes d’une écriture pétrie de symbolisme. On n’a jamais été aussi près d’une transposition en musique de l’Art Nouveau, jusque dans l’harmonie profuse qui distille des lumières de vitrail.

Tout cela, Elsa Grether le dit de son violon intense, qui ne craint pas la virtuosité terrible d’une écriture complexe, ni d’ailleurs d’en outrepasser la beauté formelle pour y faire entrer des caractères, une tension, une fantaisie que le piano orchestral de François Dumont pare d’une sonorité pleine, si suggestive. Ils vont plus loin dans l’étrange beauté de cet opus que jadis Gérard Poulet et Noël Lee, c’est dire.

Face à cette œuvre solaire, placer le long flot romantique de la Sonate que Vierne écrivit pour Ysaÿe est un défi. Elsa Grether doit abandonner le jeu de haute fantaisie convoqué par Pierné pour animer ce vaste récitatif, comme ininterrompu malgré les quatre mouvements, où tout un kaléidoscope d’émotions se bouscule. L’archet parle sous ses doigts, et le piano alerte, allusif, subtil de François Dumont donne des arrière-plans dramatiques qui enserrent ce violon sans jamais l’étouffer, secret de cet équilibre délicat sans lequel l’œuvre perdrait et son sens et son impact.

En complément, deux brèves pièces que Gabriel Fauré ne destina pas initialement au violon, mais où Elsa Grether chante de son archet subtil. Disque parfait qui appelle une suite : confronter les Sonates de Guillaume Lekeu et de Georges Antoine serait une idée.

http://www.artalinna.com/?p=4941

Critique élogieuse du disque French Resonance par Serge Martin dans Le Soir

Enfin un récital de musique française pas comme les autres.

Fauré certes, mais dans le genre délicieux (la Romance op. 28 et Les Berceaux op. 23 n° 1), ouvre la porte à deux grandes sonates méconnues.

Celle, op. 36 de Gabriel Pierné, dont Grether nous dit qu’elle est nourrie de clairs obscurs, de fulgurances, de frémissements et de miroitements.

Autant de qualité que restituent avec tact et sincérité la violoniste française et son pianiste lyonnais, François Dumont. Avant de donner toute sa vérité forte mais joyeuse à la sonate commandée par Ysaÿe au grand chambriste qu’était l’organiste Louis Vierne.

La descendance de Franck est indéniable mais le ton, personnel, impose une intense poésie.

                                                                                                     Serge MARTIN, Le Soir

http://mad.lesoir.be/musiques/classique/cd/120671-grether-dumont-french-resonance/

Retours élogieux sur les concerts du Nouvel An d’Elsa Grether, en soliste avec l’Orchestre Symphonique de Mulhouse

Le concert du Nouvel An de l’Orchestre Symphonique de Mulhouse, avec la violoniste Elsa Grether en soliste, a donné lieu à plusieurs critiques élogieuses :

« Les trois invités de l’Orchestre Symphonique de Mulhouse ont ravi le public de l’Aronde lors du concert du Nouvel An. […] Le programme musical était splendide, illuminé par deux jeunes musiciennes de très grands talents, la violoniste Elsa Grether et la soprano Rocio Perez. Toutes les deux ont réalisé une très grande performance musicale. La violoniste a sublimé l’Introduction et Rondo Capriccioso pour violon solo et orchestre de Camille Saint-Saëns. Une composition de la période postromantique que la violoniste qualifie “d’une pièce à caractère très technique qui incarne le charme de l’esprit français.” Pièce que la jeune violoniste a interprétée pour la première fois. Les connaisseurs ont apprécié. […] »

           A.V., Enchantement musical à l’Aronde, Dernières Nouvelles d’Alsace, 5 janvier 2016

« Deux femmes ont créé la surprise et apporté de la fraîcheur à la soirée. La soprano Rocio Perez […] était parfaitement à son aise dans Offenbach […]. Autre jolie surprise, la prestation de la violoniste Elsa Grether, concertiste d’origine mulhousienne dont la renommée va croissant. Elle a interprété avec beaucoup de finesse l’introduction et le rondo de l’op. 28 de Saint-Saëns pour violon et orchestre. […] »

            Jean-Claude Ober, L’OSM à l’heure viennoise, L’Alsace, 6 janvier 2016

Le maire de Mulhouse, Jean Rottner, a lui aussi souligné sur Twitter la performance de la violoniste :


Compte-rendu Bruno Ory-Lavollée Influences latines La Villette

Encore du tango, tant d’autres en font déjà, vont-ils apporter quelque-chose de plus, me demandais-je avant le concert. Les réponses sont vite venues.

La formation équilibrée des quatre cordes et de l’accordéon peut atteindre la puissance de l’orchestre et offre une vaste palette de couleurs subtiles. Bandonéon quand il le faut, mais aussi orgue, flûte, basson, violon… l’accordéon de Pascal fait chatoyer ses partenaires.

Tant les arrangements que les compositions (Ignacio Anido, Fernando Fiszbein, Tomas Bordalejo, Vincent Pasquier, Christophe Julien)  sont d’une qualité remarquable. Leur élaboration, leur subtilité et leur originalité sont dignes du meilleur répertoire classique, avec une mention spéciale pour la Valentino Suite de Christophe Julien.

Au fil des pièces, par-dessus la récurrence des rythmes et des figures du tango, cette qualité d’écriture s’impose. Comme dans une chaconne, le tango devient un socle inflexible sur lequel se déploient des inventions et des raffinements innombrables : contrechants, effets de timbres ou de percussion, ornements et traits virtuoses, circulation des motifs… Ce festin d’événements sonores au sein d’un langage très codé, et sur fond de vitalité rythmique, m’a fait penser à Haydn – y compris pour sa dimension spéculative.

Sans doute le jeu des musiciens a contribué à cette pensée : comme la musique de Ravel, le tango invite à communiquer l’émotion par l’élégance, la retenue, la précision… En taillant des angles aigus et nets dans la matière sonore, Pascal Contet et le Travelling Quartet révèlent sa richesse. Un superbe concert classique, en somme.

                                   Bruno Ory-Lavollée, Président du Festival des Forêts (Compiègne)

Compte-rendu concert Guy Touvron Schola Cantorum La Lettre du musicien

Guy Touvron : trompette à la Schola Cantorum
Dans la célèbre institution de la rue Saint-Jacques à Paris, le disciple de Maurice André s’était entouré d’amis et de confrères pour un concert éclectique réunissant notamment Haendel, Delibes, Satie, Lehar…

Emission impeccable, contrôle des timbres, des nuances et de la sonorité : ce fut d’abord une vivante leçon, prisée tant des mélomanes que des étudiants venus en nombre. Qu’il use d’une trompette en si bémol, d’un bugle ou d’un cornet, le triple vainqueur des concours de Genève, de Prague et Munich s’avère constant de maîtrise, technique et musicale. Débutant avec l’air du Messie (« For the trumpet shall sound, and the dead shall be raised… », tissé sur le premier Epître aux Corinthiens), le programme émeut avec le vibrant aria de Rinaldo, « Lascia ch’io pianga », puis triomphe dans la Suite en ré, toujours de Haendel. A l’orgue Cavaillé-Coll de la salle César-Franck, rappelant les heures de Saint-Eustache, un Jean-Paul Imbert glorieux.

Mais troquant ces claviers contre celui d’un piano, la bande, soudain, se transporte au Second Empire, à la Belle Epoque, qui s’amuse bientôt dans l’esprit du caf’conç’. Puisé à la source, le Pas des voiles de Delibes, la Diva de l’Empire de Satie (1904), imprégnée de rag-time, si bien chantée qu’on en ouïrait les paroles, précèdent l’air de Vilja de La Veuve joyeuse, le Parlez-moi d’amour “con sordino” de Jean Lenoir, ancien élève de Louis Vierne en ces murs… Entre Dans la vie faut pas s’en faire du tandem Christiné-Willemetz et Frou-frou (cette histoire de femme, rappelons-le, de culotte, de bicyclette et de zouave), vient un medley en hommage à Trenet où Montand se distingue au coin d’un grand boulevard – Michel Glasko, accordéon, parfait de vocalité ; Bruno Membrey, pianiste autant que chef d’orchestre – le tout enlevé avec ce je-ne-sais-quoi de chic parisien, de justesse des plans, d’équilibre : l’expérience cumulée de 6 000 concerts et d’un métier achevé. Ambiance, quoi… chez Charles Bordes et Vincent d’Indy ! Acclamations du public, et sourire complice de Michel Denis, directeur général de l’Ecole.                                                               Frédéric Gaussin

Suite aux attaques terroristes du 13 novembre 2015 à Saint Denis (93) et Paris (75)

Il y a des jours comme ça où on aime la France, où on a envie de chanter la Marseillaise, envie d’être tricolore comme un supporter insupportable. Il y a des jours où on se reproche de pas être assez français. Des jours où on voudrait s’appeler Dupont quand on s’appelle Magyd. Suis-je toqué ? Suis-je choqué ? Oui je laisse se répandre la douleur en mon cœur et reposer ma tête percutée de plein fouet.
C’était un carnage et c’est mon jour de baptême, je deviens solennellement français, c’est dit. Je promets devant le fronton des mairies d’aimer la France pour le pire et le meilleur, de la protéger, de la chérir jusqu’au dernier souffle. Suis-je sonné ? Miné ? Je nais. Il y a des jours comme ça où même anar on porte un drapeau parce que c’est tout ce qui reste à brandir après l’embrasement et il est bleu blanc rouge. Il y a des jours où on aime ce pays même quand il a tort, même quand il se trompe parce qu’il est nous jusque dans les entrailles.Des jours comme ça où on aime ce pays, ses hameaux, ses villages, ses monuments aux morts. Des jours où on regrette de pas la ménager la vieille dame aux quatre cent fromages.

Des jours où on préfère la justice à sa propre mère, des jours où on est à l’envers. Des jours qui dépassent nos propres idéaux de liberté, d’égalité, de fraternité. Des jours plus forts que la vie et c’est des jours de mort. C’est vrai, des jours comme ça où on reprocherait à Renaud, Ferré, Brassens d’avoir aimé que la France et pas assez la patrie. Des jours où on voudrait être patriote sans attendre qu’un danger nous guette. Avant le sang, avant le feu.On devrait avoir envie de sauver la France avant les signaux d’alerte, avant que la mort ne vienne exhaler son odeur dégueulasse.
Allez ! Prenons les armes et sauvons ce trésor qui est la république et même la nation. Il y a des jours comme ça où on est de droite, de gauche, de tous les bords tant qu’ils respectent le droit de pas être d’accord. On envie ce pays d’autant tolérer d’avis contraires, d’idées extrêmes et nauséabondes. Des jours comme ça où on mesure l’état de droit, la liberté, le combat pour la laïcité qu’elle que soit sa maladresse. D’assumer les débats foireux de l’identité nationale, de dire oui à la France quelle qu’elle soit, de tout assumer, Pétain et Jean Moulin, le lâche et le héros, l’orfèvre et le bourrin, l’étroit comme l’iconoclaste ? Des jours où Finkielkraut est un enfant de cœur, où le front national n’est qu’un adversaire de jeu. Il y a des jours à lire Houellebecq pas pour ce qu’il écrit mais parce qu’il a peur ! Des jours à écouter Zemmour, Morano et Delon et la cohorte des dépités parce qu’ils perdent la boule. Des jours comme ça où on veut s’acheter deux sapins, un pour la tradition, l’autre pour l’effort de porter ce pays qui essaie en trois mots de nous faire une place. Des jours où on veut manger des crêpes à Mardi gras et à Pâques du chocolat.
Des jours où même noir ou même musulman, on veut bien que nos ancêtres soient gaulois. Des jours comme ça où on s’incline devant la tombe du soldat inconnu, où on rechigne pas à la minute de silence. Des jours de fleurs pour tous les « morts pour la patrie » et qu’ils le soient au front ou à l’arrière-salle d’un restaurant. Des jours où on choisit son camp parce qu’il n’y en a pas d’autres. Des jours où on applaudit à tout rompre les uniformes, tous les gardiens de la paix, les paras et les flics. Ce jour là on aime les Français quels qu’ils soient. Des jours, mais il y en aura d’autres. »
                                                                                              Magyd Cherfi, chanteur du groupe Zebda