Léger au front

Performance théâtrale

d’après la correspondance de guerre de Fernand Léger (1914-1917)
sur une idée de Patrice Alexandre
co-mise en scène et adaptation des lettres Jacques Gamblin
musique David Chaillou
avec le comédien Olivier Balazuc
le sculpteur Patrice Alexandre
et l’ensemble instrumental Les Inimaginaires
Isabelle Cornélis, percussions | Olivier Voisin, trompette | Jérémy Bourré, violoncelle
mise en son Christophe Hauser

diffusion et production Claire de Castellane/Castel Production

La terre est gracieusement mise à disposition par la société Edilians, à Pargny sur Saulx (51)

Représentations :

10 juillet 2019              Festival international de musique de Sarrebourg (57)
22 novembre 2018      Opéra de Reims (51), avec le soutien du département de la Marne18 novembre 2018     Festival des Abbayes de Lorraine (88), avec le soutien de la Région Grand-Est
21 octobre 2018          Théâtre de l’Athénée (75), avec le soutien de la Mission du Centenaire
18 août 2015                 Festival de Carinthie, Villach (Autriche)
30 octobre 2014          Musée rhénan de Bonn (Allemagne), avec le soutien de l’Institut français    
06 mai 2014                    Odeon Theater, Vienne (Autriche), avec le soutien de l’Institut français
21 décembre 2008     La Comédie de Reims (51)
Novembre 2008          3 lieux en itinérance, Département de la Marne

03 octobre 2008          La Comète, Châlons en Champagne (51)


I – Le contexte

             A – Le projet

Cette performance théâtrale reprend les lettres écrites entre 1914 et 1917 par le peintre Fernand Léger, alors qu’il était au front. Elle voit au fil de la lecture l’acteur-lecteur (Olivier Balazuc) se transformer sous les doigts du sculpteur (Patrice Alexandre) en une statue  vivante de boue, la musique de David Chaillou (3 musiciens et bande enregistrée) accompagnant cette métamorphose.

Ce spectacle a reçu le label et le soutien la Mission du Centenaire 14/18.


Film de présentation :


            B – L’historique

Ce spectacle, commande du département de la Marne et de la région Champagne-Ardennes pour le 90ème anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale, a été créé en 2008/2009 à la Comète, Scène nationale de Chalons-en-Champagne. Il a été soutenu par la fondation La Poste et est lauréat de la Mission du Centenaire 14/18.

Après sa création il a été donné à la Comédie de Reims et dans 3 lieux en itinérance en Champagne.

Il s’est ensuite donné en Autriche et en Allemagne, à l’Odeon Theater de Vienne et au Landesmuseum de Bonn en 2014 et au Carintischer Sommer Festival (Villach) en 2015, avec l’acteur Karl Markovics.

Et enfin en tournée en 2018/2019, à l’occasion des commémorations du Centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, au Théâtre de l’Athénée (Paris), au festival des Abbayes de Lorraine, à l’Opéra de Reims et aux Rencontres musicales de Saint Ulrich.


Film de présentation en Allemand, avec l’acteur Karl Markovics :


            C – Les auteurs

Patrice Alexandre (co-metteur en scène) est sculpteur et professeur à l’école nationale supérieure des beaux arts de Paris. Pensionnaire de l’Académie de France à Rome de 1981 à 1983, Prix de la Biennale de Budapest 1981. A partir de 2001 (suite à une commande du Conseil général de la Marne) il axe sa recherche plastique autour de la relation sociale et historique liées aux monuments aux morts de la Grande Guerre (un travail universitaire à l’EHESS en sera le développement.) Nombreuses expositions en France et à l’étranger. Auteur de diverses commandes publiques dont le monument à Saint‐John Perse dans les jardins du Muséum d’histoires naturelles à Paris 1992, lauréat du concours international du barrage réservoir Aube en 1993. En 2008, conjointement avec le photographe Ferrante Ferranti, il interprète par la sculpture certaines vues de Rome de Piranèse : expositions à la Base sous marine de Bordeaux, au musée de Gajac à Villeneuve sur Lot, à l’espace Méjanes à Arles .Plusieurs monographies lui ont été consacrées notamment aux éditions Autrement 1983, éditions de la Différence et Initiales 1986, musée d’Epernay 1995, Conseil général de la marne 2001, éditions du Bois 2006.

David Chaillou (direction musicale) est compositeur et maître de conférences à l’Université d’Artois. Formé au CNSM et à la Sorbonne, il écrit pour diverses formations (instrument seul, voix, orchestre, musique mixte) et compose, parallèlement à la musique de concert, pour le théâtre, le cinéma et l’édition. Il a reçu des commandes de l’Ariam Ile de France, du Comité pour les 500 ans de la Trinité des Monts à Rome, de l’Orchestre de Bretagne, de la mairie de Paris ou encore du festival Beethoven de Bonn dans le cadre des commémorations du traité de l’Elysée entre la France et l’Allemagne. En 2011, il est lauréat pour la composition de la Brown foundation fellow program (Musée des Beaux Arts de Houston) et du programme Sacem-Emergence. Les pièces de David Chaillou ont été jouées en France et à l’étranger (Rome, Salzbourg, Vienne, Moscou..) et diffusées sur Radio‐France, Radio- ‐Classique, Mezzo, France 2 France 3, Orphey (Russie), ORF (Autriche) et Arte. Son premier quatuor à cordes a été enregistré par le quatuor Aron, ensemble en résidence au Schoenberg Institut de Vienne (Preiser-­‐ records, 2010). Par ailleurs David Chaillou a composé la musique d’un livre‐disque pour les enfants, Philomène et les Ogres, sur un texte d’Arnaud Delalande paru en 2011 (éditions Gallimard jeunesse) et lu par Jean-Pierre Marielle et Agathe Natanson.

Son opéra, Little Nemo, d’après la bande dessinée Little Nemo in Slumberland de Winsor McCay (1905), a reçu le Prix de la Fondation Beaumarchais et s’est donné 9 fois en janvier et février 17 dans les opéras de Nantes, Angers et Dijon, avec la soprano Chloé Briot dans le rôle-titre.

Jacques Gamblin (co­metteur en scène) est comédien de théâtre, de cinéma et de télévision, il débute sa carrière au cinéma en 1988 dans Périgord noir de Nicolas Ribowski. Il a depuis tourné avec les plus grands réalisateurs français (Bertrand Blier, Claude Chabrol, Robert Guédiguian, Claude Lelouch, Bertrand Tavernier) et étranger (Shohei Imamura). Ses plus grands succès populaires ont été Tout ça pour ça ! de Claude Lelouch, Pédale douce de Gabriel Aghion et Les enfants du marais de Jean Becker. En 2002, il a reçu le Prix d’interprétation au Festival de Berlin pour son rôle dans Laissez-passer de Bertrand Tavernier. Il a été à l’affiche des Brigades du tigre où il jouait le rôle de Bonnot. Jacques Gamblin est également l’auteur de trois monologues (Quincailleries, Ed. Le Patio, 1992, Le Toucher de la Hanche, Ed Le Dilettante, 1997, Entre courir et voler, il n’y a qu’un pas papa, Ed Le Dilettante, 2004) qu’il a mis en scène et interprété lui même. Le dernier, qu’il a créé à Chalons-en‐champagne, a été représenté 144 fois à Paris et en tournée dans toute la France.

Olivier Balazuc (comédien). Après des études de Lettres, Olivier Balazuc est formé au Conservatoire national supérieur d’art dramatique (promotion 2001). Au théâtre, il travaille avec Olivier Py : Le Soulier de satin de Claudel (2003) – Les Vainqueurs (2005) – Illusions comiques (2006) – L’Énigme Vilar (2006) – Roméo et Juliette de Shakespeare (2011) -Clément Poirée, Kroum l’ectoplasme de Hanokh Levin (2004) – Christian Schiaretti, Par-dessus bord de Vinaver (2008) – Bérengère Jannelle,  Amphitryon de Molière (2008) –  Volodia Serre, Le Suicidé de Nikolaï Erdman (2009) – Les Trois Soeurs de Tchékhov (2010) – Laurent Hatat, HHhH de Laurent Binet (2012) – Richard Brunel, Le Silence du Walhalla d’Olivier Balazuc (2013) – Véronique Bellegarde, Farben de Mathieu Bertholet (2015) et Guesch Patti, Re-Vue, d’après Edouard Levé, un spectacle de danse-théâtre (2015).
Au cinéma et à la télévision, il tourne avec Charles Nemes, Nina Companeez, José Pinheiro, Serge Moati, Léa Fazer, Frédéric Tellier, Cyril de Gasperis.
En 2002, il adapte et met en scène L’Institut Benjamenta de Robert Walser dans le cadre du Jeune Théâtre National et fonde la compagnie La Jolie Pourpoise.
Il monte des textes de répertoire : Elle de Jean Genet (2005), Un Chapeau de paille d’Italie d’Eugène Labiche (2006), avant de se consacrer aux écritures contemporaines : Menschel et Romanska de Hanokh Levin (2009), La Crise commence où finit le langage d’Éric Chauvier (2013), La Boîte de Jean-Pierre Siméon (2016), ainsi que ses propres pièces, dont Le Génie des bois (2007). De 2010 à 2014, il est membre du collectif artistique de la Comédie de Valence où Richard Brunel lui commande et met en scène Ghost Hotel (2011) et Le Silence du Walhalla (2013). Dans le domaine musical, il met en scène Codex Caioni avec l’Ensemble Baroque XVIII-21 (2009) et Je fais ce qui me chante, une commande du Festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence, à l’occasion de l’année Poulenc (2013).
Depuis plusieurs années, il oriente son travail vers des créations jeune public. Au théâtre, il écrit et met en scène L’Ombre amoureuse (2010) et L’Imparfait (2017) ; à l’opéra, L’Enfant et la Nuit, musique de Franck Villard, publié sous forme de livre-CD chez Gallimard, Giboulée (2012), ainsi que Little Nemo (en collaboration avec Arnaud Delalande), musique de David Chaillou (2017).
Lauréat du Prix du Jeune Écrivain (1997 et 1998), ses pièces de théâtre sont publiées chez Actes Sud-Papiers. Son premier roman, Le Labyrinthe du traducteur, est paru aux Belles Lettres/Archimbaud (2010). Il écrit également des scénarios pour le cinéma et la télévision. En 2015, il est lauréat de la bourse d’écriture du Centre national du Livre.

II – Description détaillée du projet

             A – Synopsis

Le spectacle Léger au front retrace la Première Guerre mondiale telle que la vécut Fernand Léger, soldat du génie puis brancardier, pendant presque quatre ans. Envoyé sur le Front, alors qu’il pensait pouvoir rejoindre la section de camouflage des Armées, le peintre Fernand Léger va faire de 1914 à 1917 l’expérience douloureuse de la guerre en direct. Le 24 octobre 1916, il participera avec sa compagnie à la reprise du fort de Douaumont.

Pendant que le Cubisme, dont il est l’un des pionniers, est utilisé par les camoufleurs pour tromper l’ennemi, et que les artistes de sa génération ont presque tous intégré cette section, Léger, lui, a les pieds dans la boue et marche sur des débris humains. Ce spectacle est un témoignage irremplaçable de la vie des Poilus. Il révèle en outre la sensibilité d’un peinte qui, dans les pires moments, n’abandonne pas son engagement d’artiste.

Alexandre, Chaillou et Balazuc se retrouvent pour faire vivre par la parole, la musique et la terre modelée un certain nombre de ces lettres choisies dans la correspondance de Léger à Louis Poughon, ami du peintre et homme politique influent. Celles-ci sont lues par Olivier Balazuc qui incarne Fernand Léger. La musique l’accompagne : trompette, percussions et violoncelle impriment le rythme et dialoguent avec le texte. Reprenant des chants populaires, les bruits que Léger entend, supporte dans la forêt d’Argonne et à Verdun, la musique exprime le chant profond du désespoir.

Dans le même temps l’acteur subit l’épreuve de la matière. Au fil de la lecture, le sculpteur entame un autre dialogue avec les mots, en rythmant l’action à sa manière, par des gestes violents ou plus construits qui vont faire de l’acteur une sculpture vivante, un monument.

Léger, après la Grande Guerre, souhaitait développer l’idée d’un art total où se mêleraient les différents champs artistiques dans le même espace-temps. Son message ne sera que partiellement réalisé. Aujourd’hui Léger au front tente de reprendre ce désir en entamant un dialogue improbable avec l’un des pionniers de l’art moderne.

            B – Un fait historique

Léger au front nous permet de suivre la vie du peintre Fernand Léger durant la Grande guerre, depuis le départ la fleur au fusil jusqu’à la réalité de la tranchée. Léger participe de 1914 à 1917 aux combats dans la Marne, en Argonne et à Verdun. Il est ensuite gazé et réformé. Ces lettres à Poughon sont un témoignage irremplaçable du quotidien des Poilus et de l’évolution du regard de l’artiste. Tout au long de sa correspondance, Léger conserve sa vision de peintre dont l’attirance pour l’abstraction trouve, devant les paysages dévastés par la guerre, matière à imaginaire. Profitant des répits des permissions, il ne cesse de peindre avant de retrouver le front. Devant Verdun détruit, il écrira : « Il n’y a qu’à copier ».

            C – Un hommage par le théâtre aux combattants de la Grande guerre

Léger au Front est un spectacle total convoquant trois modes d’expression, la littérature, la sculpture et la musique. Le texte de Fernand Léger est mis en relief par une idée dramaturgique saisissante : la transformation sous nos yeux d’un homme libre et vivant en un être peu à peu englouti par la terre, une statue de boue, un monument aux morts.


Modalités pratiques :

Olivier Balazuc       comédien
Patrice Alexandre  sculpteur
David Chaillou        compositeur et metteur en son
Un trompettiste
Un violoncelliste
Un percussionniste
Un assistant pour la préparation de la terre

Merci de contacter la production pour les modalités de cession:
+33 9 72 37 17 27 – info@castel-production.com


Fiche technique

Prévoir un jour de montage/installation/répétition et un jour de représentation

Plateau
Boite noire à l’italienne
Plateau de 12m d’ouverture sur 10m de profond
Tapis de danse noir

Décors
Un tour de potier de 80cm de diamètre (fournie par Cie)
500kg de terre (nous contacter)
De la boue est étalée sur le sol (séchage assez long)

Accessoires
Un espace de 4x4m avec un praticable (0,80x1x2m) est nécessaire pour les préparations du plasticien à proximité du plateau
Point d’eau à proximité
1 Pc 16A

Lumière
35 circuits graduables de 2kw
1 arrivée DMX en salle (nous fournissons la console lumière)
13 pars64 cp62
3 pars64 cp60
2 614S sur platines
1 714S avec iris
8 BT 250
1 BT 500
6 Fresnel 2kw
5 PC 1kw
1 poursuite 1200 HMI sur pied
Implantation et gélatines : contacter la production

Son
4 musiciens (trompette, batterie-percussions, violoncelle, ordinateur en régie)
1 comédien (sonorisé)
1 Sculpteur

1 console (01V96) avec minimum :
8 entrées mic/line
2 aux avec sélection pré/post par tranche master L/R
Diffusion adaptée à la salle (« le son doit venir du plateau »). Rappel si besoin
1 x 421 + petit pied
2 x SM 81 + grand pied
1 x 414 + Grand pied
1 x 414 + petit pied
1 x HF + capsule MKE-2 (Impératif : capsule discrète car elle est scotchée sur le front à la base des cheveux)
1 x rouleau de sparadrap transparent
1 x eq graphique en insert sur la tranche HF
Aux 1 = 1 x retour (MTD112) pour le batteur (à côté de son pied droit)
Aux 2 = 1 x retour (MTD112) pour le comédien (au centre à côté de la batterie) (Aux1 = HF en pré seul – Aux 2 = HF en pré + PC en post)

David Chaillou apporte un PC avec une carte son, merci de prévoir (le son du pc est envoyé en face et dans l’Aux2 en post) :
2 x XLRm vers 2 Jacks 6,35 sym et 1 x Jack 3,5 vers 2 x XLRm

Backline
1  batterie complète :
1 caisse claire + pied / 1 tom 12” + 1 pied de tom / 1 tom 14” sur trépied / 1 grosse caisse à pédale + pédale / 1 pied cymbale droit / 1 pied de cymbale perche / 1 cymbale (15 »/16 »/17 »/18 ») / 1 cymbale (20 »/22 »/24 »)
1 cloche à vache 05 E4
1 guiro + pied + attache
1 grosse-caisse symphonique 32 » n°9
2 timbales (Grave N°1 et médium N°3)

Divers
4 x Pupitres noirs stables avec lampes
3 x Chaises noires sans accoudoir